L'architecture à l'ère de l'accélération

Ce cours considère les défis systémiques des crises actuelles comme point de départ d'une réflexion théorique quant à la conception architecturale. Au lieu de chercher des réponses en dehors de la discipline, ce cours propose de rester aussi proche que possible de l'architecture elle-même. En d'autres termes, l'un des points sous-jacents de ce cours est la conviction que la discipline de l'architecture offre un riche champ de savoirs quant aux enjeux actuels.

Le cours étudie dix positions théoriques : écologie, contradiction, mémoire, technologie, le commun, populisme et participation, adhocism, régionalisme critique, transformation, et résilience. Chacun des cours s'articule autour d'une position, d'une figure clé, d'un texte qui fait office de source primaire. Ainsi, chaque position est liée à un contexte politique et social dans lequel les architectes ont contesté, contredit, ou exploré des alternatives à leurs rôles, leurs outils, leurs méthodes. L'analyse des positions, la lecture des textes et la contextualisation des protagonistes invite les étudiants à se pencher sur la période postmoderne, une période de crises et de remises en question, ainsi que de conscience environnementale croissante.

Si ces positions sont apparues comme des alternatives à une architecture de l'accélération, peuvent-elles être relues à la lumière des défis posés à la pratique architecturale aujourd'hui ? Ces positions pourraient-elles être traduites, nuancées, approfondies afin de formuler des approches singulières face à a transition écologique et sociale ? Ce cours invite les étudiants à saisir les continuités historiques ainsi que les moments de ruptures et d'en déceler des perspectives pour une pratique engagée à l'ère de l'accélération.